Tué à l’ennemi le 5 juillet 1916 à Estrées (Somme)
Bataille de la Somme : Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de l'histoire (hors victimes civiles) avec environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus. Pour la Première Guerre mondiale, elle se place derrière l'offensive Broussilov, qui s'est déroulée sur le front de l'Est en Galicie, mais devant Verdun. La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l'armée britannique, une véritable catastrophe, avec 58 000 soldats mis hors de combat, dont 19 240 morts. En 1915, le village d'Estrées et son église furent totalement détruits par l'artillerie allemande.
« Le 5 juillet, le 6e bataillon reprend l'attaque, précédée d'une puissante et rapide préparation d'artillerie lourde. L'attaque, menée très vigoureusement par le groupe des grenadiers conduits par l'héroïque sous-lieutenant Sauvaget, permet d'occuper le Moulin d'Estrées. L’ennemi recule ou se rend.
Le sous-lieutenant et ses hommes ainsi que la 23e Cie, s'emparent de 3 mitrailleuses, d'un important dépôt de munitions, d'une batterie de 105 et d'une de 77, dont les servants d'une pièce sont tués à la baïonnette. Les Compagnies progressent rapidement dans Estrées et gagnent la lisière sud du village, d'où une tranchée est vivement établie. 2 compagnies de ce régiment ont pu pénétrer à l'Est du village et s'établir au Nord de la grande route, face au sud. À l'ouest, des feux de mitrailleuses partant d'une maison dite maison du « Pirate », fortement organisée, rendent très dangereuse la circulation. » - Attaque d’Estrées et de Deniécourt racontée par Jacques MEYER
Après un repérage précis effectué par un officier de notre artillerie, cette maison est démolie de fond en comble par notre tir.
Vers 19 heures, une forte contre-attaque allemande, débouchant du bois de Deniécourt, s'avance en masse, criant et chantant, mais prise sous le feu terrible de toutes nos mitrailleuses, elle hésite, tourbillonne et ne peut avancer. Les Allemands fauchés tombent par grappes, et les survivants regagnent leurs tranchées de départ, sans avoir pu, en aucun point, parvenir jusqu'à nos lignes.
Alternant avec le 224e, le régiment participe dans les jours suivants à l'organisation du terrain et repousse toutes les attaques de l'ennemi.