Interview de Gilbert Vitrouil et Martine Moutier


Gilbert Vitrouil et Martine Moutier sont les petits-enfants de René et Denise Pistel.

Madame Pistel tenait l’épicerie-café située près du Calvaire de Vieux-Pont-en-Auge, non loin de la Mairie. Monsieur René Pistel était maçon.

Gilbert et Martine venaient avec leur sœur Sylvie chez leurs grands-parents à Vieux-Pont pendant les vacances scolaires. Ils témoignent de leurs nombreux souvenirs de Vieux-Pont où, pendant leur jeunesse, ils passaient leurs vacances.

L’épicerie

Martine : « C’était une épicerie, café, tabac, mercerie. C’était la supérette du coin ! Tu arrivais tout nu et tu repartais habillé ! Il y avait des vêtements de travail comme des blouses ou des tabliers mais aussi des chemises de nuit ou des chaussons. Il y avait aussi des galoches. J’en ai encore des articles, des sandalettes en cuir très très dur. Je ne sais pas comment les enfants pouvaient marcher avec ça ! »

Gilbert : « Ca faisait dépôt de pain. Ils étaient livrés 2 ou 3 fois la semaine. C’étaient des gros pains de 4 livres. Quand on était petit, ils étaient juste sous notre nez. On passait à côté et on prenait un bout de croûte. »

Martine : « Il y avait des légumes que le grand-père allait chercher à Lisieux le samedi. Je me souviens de la tomme de gruyère entière. C’était la fête pour nous. C’était dans les années 60 ... »

Le commerce avait été acheté en 1936 par les Grands-Parents de Martine et Gilbert. C’était la maison en crépi près du calvaire, sur la droite en allant vers Boissey. Notre grand-père avait refait la façade. Il était maçon. C’est en face de la maison actuellement occupée par Mathieu Marie, le fils de Gilberte qui est décédée l’an passé que beaucoup connaissaient.

C’était déjà une épicerie avant. Dans l’annuaire des commerces de Vieux-Pont-en-Auge de 1912, on trouve le nom de Rault en tant que cabaretier, grainetier, mercier. L’épicerie a tenu jusque 1968-69 quand notre grand-père a arrêté son activité de maçonnerie. Notre grand-mère était née à Vieux-Pont en 1896 et le Grand-père en 1898 au Mesnil-Durand. Ils sont tous les 2 enterrés à Vieux-Pont. Le nom de jeune fille de notre grand-mère était Rault. Il y a peut-être un lien avec les prédécesseurs qu’il faudrait vérifier. Le père de notre grand-père s’appelait Octave Pistel et il était né à Paris.

Martine et Gilbert ont conservé un tableau peint par un réfugié du nord de la France en 1943. Il était resté après l’exode et il avait représenté la vieille maison. La peinture est un peu naïve mais ça donne bien l’atmosphère de l’intérieur de la cour de l’épicerie. Comme notre grand-père était maçon, il y avait des tas partout dans la cour : du sable de Bayeux, du sable gris, des briques, des agglos. Il y en avait partout ! Des bouts de cahutes avaient été construits qui tenaient on ne sait pas comment. C’était une espèce de foutoir « poétique » ! Un jour, les grands-parents ayant cessé leur activité, on a voulu faire tomber l’appentis où il y avait la balance à peser le grain. Avec un bout de corde, on a tiré dessus et il est tombé comme un château de cartes. Dessous, on a retrouvé une bouteille de gnôle cachée pendant la guerre.

La cour était à l’arrière avec le poulailler et les casiers à lapins. Ils ne prenaient pas le temps de ranger et c’était purement utilitaire...

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La famille Pistel

Notre grand-mère tenait une petite ferme avec 2 ou 3 vaches avant qu’ils ne prennent l’épicerie. Ca s’appelait le lieu Pernelle Pernelle[1]. La maison appartenait à l’épicerie. Ca servait de remise et elle a été occupée un moment par un cousin, Roger Allais qui y est mort en 1975. Il habitait auparavant une petite maison à colombages 100 mètres après le chemin de la Quesnoterie, à gauche en venant du Calvaire et en allant vers l’église. Maman est née dans la maison qui est au coin du chemin de la Quesnoterie[2]. Notre mère nous a dit qu’autrefois il y avait un cordonnier dans cette maison. Le champ appartenait à notre grand-père.

Notre grand-père avait acheté une petite parcelle sur le terrain communal et y avait construit une maison pour sa belle-sœur, Mme Boulay, la sœur de son épouse. Elle était veuve de guerre et elle est décédée à 107 ans (née en 1882). Elle était couturière à domicile et n’avait pas beaucoup de moyens. La maison était toute petite et située juste derrière l’ancien lavoir. Elle avait une armoire normande dont ils avaient dû couper les pieds pour qu’elle puisse tenir à l’intérieur !

Mme Pistel s’occupait seule de son commerce. Monsieur Pistel déjeunait le matin de sa soupe et partait à son travail de maçon avec ses ouvriers. Il revenait à midi pétant et il fallait que tout soit prêt pour le déjeuner. La grand-mère « turbinait » entre l’épicerie, le bistrot et notre grand-père qui était exigeant. Il klaxonnait au Calvaire en rentrant le midi pour qu’elle lui ouvre la barrière. Si elle était avec une cliente dans l’épicerie, elle lâchait la cliente et allait ouvrir la barrière. C’était la façon de faire à l’époque. Notre grand-père était conseiller municipal et pour ma grand-mère, c’était quelqu’un !

Notre grand-père venait d’une famille assez pauvre. Son père était également maçon mais n’était pas un très bon ouvrier. Notre grand-père a été très malheureux pendant son enfance. Il a commencé à travailler avec son père mais les clients se sont vite aperçus que le fils était meilleur que le père et l’ont incité à se mettre à son compte.

Il a démarré tout seul à la force du poignet à la mort du père. Il avait 2 ou 3 ouvriers dont l’un s’appelait Bernard Vasse. C’était une époque où les fondations se creusaient à la main et on tournait le mortier à la pelle. Ce qui l’a bien aidé c’est quand la mode du rachat des vieilles maisons par les « parisiens » est arrivée. Il refaisait les entre-colombages ou les sous-bassements. Il avait aussi refait le pont sur la Viette qui avait été démoli sur la route de Coupesarte après la guerre. On a une photo de ça.

[1]Sur le cadastre de 1835, le Lieu Pernelle est situé à l’angle de la route de Coupesarte et de la route de la Mairie, à gauche en venant de Coupesarte et en allant vers le stop du carrefour au gendre

[2]M. & Mme Guy Touzé habitent aujourd’hui dans cette maison dont le chemin débouche au Stop du carrefour de la Route de Castillon qu'on appelle aussi le Carrefour au Gendre.

Le commerce

On n’a malheureusement aucune photo de l’intérieur du commerce.

A une certaine époque, les enfants qui venaient à l’école s’installaient sur une table pour manger le midi. C’était un peu comme une cantine. La grand-mère faisait réchauffer les gamelles.

Le samedi après-midi, le boucher de Viette, Monsieur Troussu, venait vendre sa viande. Il s’installait dans le troquet avec un billot et avait sa « bidoche » dans le fourgon. C’était quelqu’un d’assez rigolo, truculent et rigolard. Il y avait du monde au bistrot quand il était là. Le bar était fréquenté essentiellement le samedi après-midi parce que les gens ne travaillaient pas. Il y avait quelques habitués.

Notre grand-mère n’était pas facile et il n’aurait pas fallu que quelqu’un fasse des siennes. Les gens se tenaient à carreau !

Gilbert a fait un plan du commerce : il y avait la cuisine privée entre le bar et l’épicerie. Ça ne faisait pas restaurant même si elle a pu nourrir de temps en temps des ouvriers mais c’était très occasionnel. On n’a pas de photos malheureusement.

C’était des tables longues et rustiques. Nous avons conservé une vieille affiche « Ne buvez jamais d’eau » avec un gamin qui pissait dans une rivière avec des poissons et des grenouilles qui s’enfuient.

Il y avait un jardin à l’épicerie. C’était souvent les ouvriers du Grand-Père qui retournaient la terre. Dans le fond de la cour, il y avait un compost. On appelait ça le « fumier ». Ca servait pour le jardin.

Un rémouleur passait aussi pour les habitants du coin.

Le jeudi midi était le jour du facteur. Il venait manger à la maison. C’était rituel. Il avait une grosse voix. Il disait « Bonjour Patronne » puis allait se laver les mains.

Gilbert et Martine ont vécu à Bretteville-sur-Laize où leur père avait acheté une boucherie. Monsieur et Mme Pistel auraient voulu que leur fille demeure à Vieux-Pont. C’est notre mère qui faisait la compta et les devis jusqu’à la fin pour ses parents. Elle tapait ça à la machine à écrire.

Ils se fournissaient auprès de M. Halley à Lisieux le samedi matin. Il est ensuite devenu le fondateur des supermarchés Continent. Ils y allaient avec la 2CV ou avec la camionnette de maçon. Gilbert grimpait sur le plancher de la camionnette, dans le vent, derrière. C’était réservé aux garçons !

Les samedis matins, c’était aussi le récurage au savon mou de l’épicerie et du troquet. La cuisine c’était le vendredi.

Le samedi, il y avait aussi les Houlette de Mittois. Notre grand-mère les avait aidés pendant la guerre et Mademoiselle Houlette venait tous les samedis faire ses courses en reconnaissance. En 1944, Mademoiselle Houlette était venue car elle n’arrivait pas à nourrir ses ouvriers à la fromagerie (là où se trouve aujourd’hui l’association « Vie et Partage » à Mittois). Elle avait demandé à notre grand-mère qui avait répondu : « oui mais mes clients d’abord ! ». Ça a fonctionné car j’ai retrouvé des documents avec les noms des clients en question. Parfois il y avait des Polonais, parfois des Allemands. C’était écrit : « 1 Boche … » sur le registre où on inscrivait les gens qui étaient nourris. Ca a continué après la libération. La population de Vieux-Pont est ainsi indiquée dans ce document. On suppose que c’était la même chose chez les Sevestre à l’église. Pour le tabac, parfois, ils se dépannaient chez Sevestre.

Il est arrivé que grand-mère et notre mère partent en vélo et fassent des dizaines de kilomètres pour aller se fournir. Elles allaient dans l’Avranchin chercher des sabots en vélo. Maman allait ainsi chercher des provisions en gros après août 44 à Lisieux. C’est comme ça qu’elle a découvert que Lisieux avait été bombardée.

Ma grand-mère stockait les boîtes de sardines car elles se bonifiaient avec le temps. Elle faisait un plat de tomates avec des sardines dessus, des échalotes et du vinaigre de vin. C’était excellent !

Il y avait un moutardier dans le fond du magasin. C’était un grand pot en céramique avec un couvercle. Les gens venaient avec leur verre et elle vendait la moutarde en vrac. Les grands-parents ont fait une vendue un jour et se sont alors certainement séparés de ces vieux objets. Il y avait aussi une balance à fléau. Plus tard, ils ont eu une balance de boucher. Il y avait des fruits mais uniquement de saison. Le grain pour les poules était vendu en vrac avec une pelle magnifique qui servait de mesure. On vendait aussi des timbres.

Ça a été une des premières maisons à avoir le téléphone à Vieux-Pont : le 15 à Vieux-Pont ! Les gens y venaient pour téléphoner s’il y avait une vache à vêler ou besoin du médecin... Ça se passait dans la cuisine, à côté de l’horloge. Ma grand-mère demandait la communication en appelant le standard qui mettait en relation avec le numéro appelé. Forcément, la communication était courte et ce n’était pas de nature privée car on était tous là autour de la table !

Le seul confort dont nous nous souvenons dans l’épicerie était un frigidaire dans lequel ils mettaient le beurre ou la crème. Le frigo servait à la fois pour l’épicerie et pour la maisonnée.

Pendant l’occupation

Mon grand-père est rentré en 1940 après avoir été démobilisé dans le sud d’où il est remonté. Il était dans l’artillerie. Notre mère nous a parlé de toute cette époque.

En 1940, il a fallu loger des Allemands. Mon grand-père en a voulu au maire de l’époque car ma grand-mère vivait alors seule avec sa fille mais il avait fallu trouver des places et 2 chambres avaient été réquisitionnées par des Allemands. Ma mère me racontait que lorsque les Allemands passaient la tête à la porte, ils saluaient les 2 femmes en disant « Heil Hitler ! ».

Lors de l’exode en 40, les grands-parents avaient une automobile. Notre mère avait passé son permis de conduire en 1939. Elle devait avoir 17 ou 18 ans. Notre grand-père était parti à la guerre mais il a réussi à faire passer à sa femme le message de se sauver. C’est notre mère qui conduisait la voiture et ils ont fui jusqu’aux Sables d’Olonne accompagnée de sa mère et d’une voisine âgée, la Mère Blanche. Elle avait, paraît-il, un lapin blanc avec elle ! Pendant ce moment-là, c’est la grand-tante Adrienne qui a gardé la boutique. Après ça, ils sont rentrés mais comme ils ne pouvaient plus s’approvisionner, ils ont vidé intégralement leur stock. Pendant l’occupation, quand le grand-père essayait de trouver des produits, ma grand-mère disait : « t’achète tout ce que tu trouves, de toute façon, ça se vendra ! ».

Il y avait un centre de réparation de tanks de la 10ème division SS Panzer à Vieux-Pont. Les tanks étaient planqués sous les haies. A partir de fin 43, il y avait un Allemand un peu âgé qui venait le soir chez les grands-parents. Il rentrait par derrière quand l’épicerie était fermée, posait son fusil et s’asseyait en disant : « A boire pour mon soif ! ». Il discutait avec mon grand-père.

Les Allemands avaient mis une cuisine roulante derrière la cour. Ma grand-mère était effrayée de les voir cuisiner car ils faisaient bouillir le rôti de bœuf dans l’eau !

Notre mère expliquait qu’il y avait des combats aériens. Elle se souvenait des lumières dans le ciel. À un moment, une femme réfugiée était venue à Vieux-Pont. Elle avait la langue bien pendue. Un soir où il y avait des officiers allemands, elle leur a dit : « Vous êtes foutus, hein ? ». Mon grand-père aurait dit : « Cette conne, elle va nous faire fusiller !... »

Au moment du débarquement, un officier allemand est passé en août 44 et a réclamé des œufs. Ma grand-mère a répondu, pas commode : « J’ai pas d’œufs ! ». L’officier a sorti son arme et en la menaçant lui a dit : « Madame, vous avez des poules ? Donc vous avez des œufs ! ». Elle a donc filé chercher des œufs !

Ils ont vu, fin 1944, la libération de Vieux-Pont et le reflux des Allemands. Un jour, un soldat tout seul, dépenaillé, fatigué, est passé devant l’épicerie. Il leur a dit : « Dites-rien, dites-rien ! On ne sait pas ce qu’ils peuvent faire ! ». Tout le monde se méfiait.

Les premiers alliés que Maman a vus sont arrivés en jeep. Ils venaient de l’église et passaient devant le calvaire. Ils demandaient à tout le monde : « où est le gué sur la Viette ? ». Il s’agissait du gué situé en bas de la petite route qui descend le long du terrain communal vers la Viette. Il existe toujours et c’est là où les femmes, autrefois, lavaient le linge. Il y avait là un moulin qui a disparu.

Après il y a eu des Canadiens et des Écossais qui ont libéré la commune. Ils étaient à l’arrière des combats. Ils avaient apprécié la cuisine de notre grand-mère et revenaient là après leurs interventions. Ils avaient été étonnés de la rapidité de la grand-mère à faire à manger. Hop, elle avait chopé un poulet et en un rien de temps, elle l’avait cuisiné. Elle faisait boire du vinaigre à l’animal avant de le tuer pour l’étourdir et pour détendre la viande.

Maman racontait aussi qu’un Canadien, qui parlait français et qui venait de sa campagne, avait compris qu’il y avait une bête à vêler et y était allé.

Vers 2013, Gilbert a retrouvé 2 obus dans le lit de la Viette et a alors fait venir les services de déminage. Les combats dans le secteur de la Vie ont été violents à la Libération.

La famille Vitrouil

Notre père, Raymond Vitrouil, était originaire de Hiéville et né à Mézidon. Il s’est marié vers l’âge de 28 ans avec Denise Pistel. Ses beaux-parents, les Pistel, étaient un peu possessifs et il a choisi de s’éloigner un peu en allant s’installer à Bretteville-sur-Laize. Gilbert a commencé à faire du foot et Martine du patin à glace ce qui a permis de casser le rituel qui était de passer le dimanche à Vieux-Pont. Après, ça a été l’inverse. Les parents Pistel venaient à Bretteville-sur-Laize le dimanche après la fermeture de la boucherie. Ensuite, ça a été le dimanche soir. Notre père a aussi acheté des terres à Vieux-Pont et il venait régulièrement voir ses bœufs. Il avait 20 ou 30 bœufs en début de saison qu’il finissait tout au long de l’année pour les vendre dans sa boucherie.

Deux oncles, Marc et Gaston Vitrouil, ont fait la guerre 14-18 et en sont revenus marqués. Marc était devenu vagabond et il s’est noyé à Vieux-Pont en tombant dans un fossé un jour où il était ivre.

Le moulin de Viette[1]

Le grand-père Pistel achetait tout ce qui dépassait, un morceau de terre ou une maison qu’il retapait. Même s’il était artisan et qu’ils gagnaient correctement leur vie, ils ne roulaient pas sur l’or. Quand le grand-père achetait un bout de terrain, ils mangeaient des patates pendant un bout de temps. Ils payaient cash puis ils mettaient de côté pour le prochain achat.

  • Le moulin de Viette est situé au bord du Chemin du Vigneron, à droite en contre-bas, un peu avant la Viette en allant vers Saint-Julien-le-Faucon, près de la Ferme du Rouvray.

Le moulin de Viette et les terres autour ont été achetés par Monsieur Pistel mais les grands-parents n’ont jamais vécu au moulin. Nous y avons connu Monsieur et Madame Inger qui étaient dans la maison quand le grand-père a acheté. Ils y ont vécu jusqu’à leur mort. Leur fille Simone avait une pièce dans le moulin. Le moulin a fonctionné longtemps. On voit encore les sorties des 2 axes le long du ruisseau et une poutre à l’intérieur qui soutenait l’axe. Nous disposons aussi d’une annonce dans un journal datant d’environ 1840 qui fait état de la vente des 3 bâtiments du moulin avec le fossé qui suit. Le propriétaire est alors qualifié de meunier et le texte dit qu’il y a 2 roues, une pour le blé et une pour l’orge. Il y avait aussi une boulangerie qui a disparu.

Quand on était enfant, on voyait l’eau passer le long du moulin et il y avait du débit ! En 1993, notre mère a remis en état le bief sur la Viette et les installations pour que le courant continue à alimenter le cours d’eau le long du moulin. Le domaine du Bosquet, situé un peu plus loin, était alimenté en eau courante à partir des douves du château qui existait autrefois en amont du moulin. Un droit d’eau est confirmé par un jugement du tribunal de Lisieux. Il y avait un filtre à sable et des conduits en ferraille qui amenaient l’eau jusqu’au domaine.

Samedi 12 septembre 2020 – Vieux-Pont-en-Auge

[1]Le moulin de Viette est situé au bord du Chemin du Vigneron, à droite en contre-bas, un peu avant la Viette en allant vers Saint-Julien-le-Faucon, près de la Ferme du Rouvray.

Voir aussi :